Le Ballon d’Or, considéré comme le Saint Graal individuel du football mondial, a souvent échappé aux talents africains, malgré des performances éblouissantes sur les pelouses européennes et africaines. Depuis la victoire historique de George Weah en 1995, aucun autre joueur du continent n’a pu soulever ce trophée tant convoité. Pourtant, l’année 2024-25 a été le théâtre d’une démonstration magistrale de plusieurs joueurs africains, qui ont brillé autant par leurs statistiques que par leur influence dans les grands moments. Footafrica365 braque les projecteurs sur ces candidats légitimes, qui ne se contentent plus d’espérer, mais imposent leur nom dans la course au Ballon d’Or 2025.
#1 Mohamed Salah – Le roi d’Anfield prêt à conquérir le monde
S’il y a bien une saison où Mohamed Salah mérite enfin le Ballon d’Or, c’est celle-ci. À 33 ans, le « Pharaon » a réalisé ce que peu imaginaient encore possible : redevenir l’homme fort d’un Liverpool en quête de renaissance. En Premier League, il a été élu joueur de la saison après avoir inscrit 29 buts et offert 18 passes décisives, établissant un nouveau record d’assists pour un ailier dans l’élite anglaise.
En toutes compétitions, Salah culmine à 34 buts et 23 passes décisives en 52 matchs, des chiffres fous qui témoignent de son rôle total. Plus qu’un buteur, Salah a été le chef d’orchestre du pressing, le dépositaire des grandes rencontres, et le visage d’une équipe championne d’Angleterre. Avec Liverpool, il a gagné, mais pour l’Afrique, il pourrait marquer l’Histoire.
#2 Victor Osimhen – Le Phénix nigérian renaît à Istanbul
Après une saison en demi-teinte à Naples, Victor Osimhen a surpris tout le monde en rejoignant Galatasaray, mais ce fut un choix payant. Dans un championnat turc souvent sous-estimé, l’attaquant nigérian a livré une campagne monstrueuse : 37 buts en 41 matchs, un doublé championnat-coupe et le titre de joueur de la saison.
Son instinct de tueur, sa vitesse et sa capacité à dominer dans les airs ont redéfini l’impact d’un avant-centre. Osimhen ne s’est pas contenté de marquer : il a transformé Galatasaray en épouvantail européen, atteignant les quarts de finale de la Ligue des champions. À 26 ans, il arrive à maturité, et sa candidature pour le Ballon d’Or s’impose désormais comme une évidence.
#3 Achraf Hakimi – Le latéral devenu homme des grandes finales
Il y a peu de latéraux dans le monde capables d’influencer un match comme un numéro 10. Achraf Hakimi fait partie de cette caste rare. En 2024-25, il a été décisif dans le triplé historique du PSG : Ligue 1, Coupe de France et Ligue des champions. Son but en finale contre l’Inter Milan, sur une chevauchée supersonique, restera dans les mémoires.
Avec 9 buts et 14 passes décisives, Hakimi n’a pas juste « participé », il a dominé son couloir droit et inspiré la prochaine génération de latéraux. Dans un monde où les attaquants raflent tout, le Marocain impose une vision moderne du football total, et s’affirme comme un prétendant légitime au Top 5 du Ballon d’Or.
#4 Serhou Guirassy – Le serial buteur qui dynamite la Bundesliga
En Allemagne, Serhou Guirassy a confirmé qu’il n’était pas un feu de paille. Après avoir explosé à Stuttgart, il a pris la lumière au Borussia Dortmund, qu’il a guidé vers une qualification européenne avec 34 buts et 9 passes décisives en 46 matchs.
Deuxième meilleur buteur de Bundesliga, l’attaquant guinéen est devenu l’un des plus réguliers du continent. Il a marqué contre les grands, a été décisif en Ligue des champions, et surtout, il a porté la Guinée vers une qualification historique pour la CAN 2025. Sa régularité et son efficacité chirurgicale font de lui le sniper africain que l’Europe redoute.
#5 Ademola Lookman – Le maestro de Bergame au sommet de son art

Ademola Lookman continue de briller en Serie A. Avec 20 buts et 7 passes décisives en 40 matchs, il a été le moteur offensif de l’Atalanta, qui a terminé sur le podium et s’est qualifiée pour la Ligue des champions.
Mais au-delà des chiffres, c’est dans les grands matchs que Lookman a élevé son niveau : décisif face à la Juventus, l’Inter et le Milan AC, il a incarné l’intelligence offensive et la finesse technique. Déjà finaliste l’an dernier, Lookman s’installe désormais comme un candidat régulier, et prouve que les joueurs africains peuvent briller aussi dans des systèmes tactiques exigeants.
#6 Ronwen Williams – Le gardien qui redéfinit le rôle depuis l’Afrique
Peu de gardiens basés en Afrique ont osé rêver du Ballon d’Or. Ronwen Williams l’a fait… deux fois. Le portier sud-africain a été monumental avec les Mamelodi Sundowns, remportant un huitième championnat consécutif, atteignant la finale de la Ligue des champions CAF, et disputant la Coupe du monde des clubs avec brio.
Doté d’un jeu au pied exceptionnel, de réflexes époustouflants et d’une aura de leader, il est plus qu’un simple dernier rempart. Williams prouve que le football africain local mérite aussi les projecteurs internationaux, et sa nomination, si elle se répète, serait une victoire pour tout un continent.
#7 Fiston Mayele – Le joyau congolais qui défie les frontières du respect
L’histoire du football africain est pleine de talents oubliés car restés sur le continent. Mais Fiston Mayele a décidé de briser cette fatalité. Avec les Pyramids FC, il a remporté la Ligue des champions CAF, terminé meilleur buteur avec 9 buts, et porté son club vers une saison historique. Ses 18 buts et 4 passes décisives en championnat ont aussi rapproché l’équipe d’un premier titre national.
À 26 ans, son nom circule du côté de l’Arabie saoudite et de l’Europe, mais déjà, sa saison 2024-25 est une leçon de résilience et d’ambition. S’il est nommé, ce serait un geste fort pour tous les joueurs africains évoluant sur leurs terres.
Conclusion :
L’édition 2025 du Ballon d’Or pourrait être celle du renouveau pour l’Afrique. Plus qu’un ou deux outsiders, le continent propose cette année une brochette de joueurs de classe mondiale, chacun ayant marqué la saison par ses exploits. De Salah à Mayele, en passant par Hakimi et Osimhen, le talent africain est partout, sur tous les terrains, à tous les postes. Reste à espérer que le jury du Ballon d’Or ouvre enfin les yeux sur l’excellence africaine qui ne demande qu’à être reconnue à sa juste valeur.