Top 10 des sélectionneurs les mieux payés à la CAN 2025

À la Coupe d’Afrique des Nations 2025, les projecteurs ne seront pas braqués uniquement sur les stars du terrain. En coulisses, une autre bataille se joue : celle des cerveaux les mieux rémunérés du football africain. Jamais les sélectionneurs n’ont été aussi stratégiques, aussi exposés… et aussi chers. Entre pression politique, exigences populaires et ambitions continentales, le Top 10 des sélectionneurs les mieux payés révèle une CAN à deux vitesses, où le salaire devient un indicateur clair des priorités nationales.

#1 Vladimir Petkovic (Algérie) – 135 000 €/mois

Le sommet du classement n’est pas anodin. En offrant un salaire digne des grands clubs européens, l’Algérie a fait un choix fort : celui de l’expertise internationale. Vladimir Petkovic incarne la transition vers un football algérien plus structuré, moins émotionnel et davantage tourné vers la gestion des cycles. Son défi n’est pas seulement de gagner, mais de reconstruire une identité après des échecs récents. À ce tarif, la fédération attend une CAN maîtrisée, sans improvisation.

#2 Hugo Broos (Afrique du Sud) – 75 000 €/mois

L’Afrique du Sud paie la stabilité. Hugo Broos, fort de son expérience continentale, est vu comme un bâtisseur plus qu’un magicien. Son salaire reflète une vision à long terme : transformer un potentiel brut en machine compétitive. À la CAN 2025, les Bafana Bafana veulent prouver que leur renaissance n’est pas un accident, mais le fruit d’un projet cohérent.

#3 Emerse Faé (Côte d’Ivoire) – 75 000 €/mois

Champion d’Afrique en titre, Emerse Faé symbolise une nouvelle génération de sélectionneurs africains : proches du vestiaire, fins psychologues, et capables de gérer la pression locale. Son salaire traduit une reconnaissance interne plutôt qu’un pari extérieur. L’enjeu pour lui est clair : confirmer que le sacre précédent n’était pas un exploit isolé, mais le début d’une dynastie ivoirienne.

#4 Walid Regragui (Maroc) – 70 000 €/mois

Au Maroc, Walid Regragui n’est plus seulement un entraîneur : il est une figure nationale. Demi-finaliste du Mondial 2022, il bénéficie d’un statut rare en Afrique. Son salaire récompense sa capacité à fédérer diaspora et talents locaux. À la CAN 2025, on n’attend pas seulement du beau jeu, mais un trophée qui ferait définitivement entrer le Maroc dans une autre dimension continentale.

#5 James Kwesi Appiah (Soudan) – 48 000 €/mois

Cinquième du classement, James Kwesi Appiah représente l’investissement courageux. Pour le Soudan, ce salaire est un effort majeur, presque politique. L’objectif n’est pas le titre, mais la compétitivité et la crédibilité. Appiah est chargé de poser les fondations d’un football soudanais respecté, capable de rivaliser sans complexe avec les géants du continent.

#6 Eric Chelle (Nigéria) – 46 000 €/mois

Le Nigéria surprend par sa relative modestie salariale. Pourtant, Eric Chelle hérite d’un vivier exceptionnel. Son rôle : canaliser le talent brut, souvent ingérable, et imposer une discipline tactique. À la CAN 2025, son salaire modéré contraste avec l’énorme pression populaire : au pays des Super Eagles, seule la victoire justifie le banc.

#7 Sébastien Desabre (RD Congo) – 42 000 €/mois

Sébastien Desabre est le symbole du pragmatisme congolais. Avec des moyens limités, il a bâti une équipe compétitive et respectée. Son salaire traduit une relation de confiance plus qu’un luxe financier. À la CAN, la RDC se présente comme l’outsider dangereux : pas la plus riche, mais souvent la plus difficile à manœuvrer.

#8 Hossam Hassan (Égypte) – 30 000 €/mois

L’Égypte fait le choix du symbole. Légende nationale, Hossam Hassan incarne la fierté et l’ADN des Pharaons. Son salaire, relativement bas, montre que le prestige peut parfois primer sur l’expertise étrangère. Mais dans un pays habitué aux titres, l’argument émotionnel devra s’accompagner de résultats immédiats.

#9 Gernot Rohr (Bénin) – 25 000 €/mois

Gernot Rohr reste fidèle à sa réputation : faire beaucoup avec peu. Son salaire modeste s’inscrit dans une logique de progression continue. Pour le Bénin, l’objectif est clair : exister, surprendre et franchir un palier historique. Rohr n’est pas payé pour rêver, mais pour organiser et optimiser.

#10 Pape Thiaw (Sénégal) – 20 000 €/mois

Dernier du Top 10, mais pas des ambitions. Le Sénégal, riche de talents, mise sur la continuité et la connaissance du groupe. Le salaire de Pape Thiaw montre que la fédération sénégalaise croit davantage en la force collective qu’en l’homme providentiel. Un pari risqué, mais potentiellement payant dans un contexte ultra-compétitif.

Tableau récapitulatif – Top 10 des sélectionneurs les mieux payés à la CAN 2025