Hamed Junior Traoré s’apprête à effectuer un retour remarqué en Ligue 1, sous les couleurs de l’Olympique de Marseille. Alors que le milieu ivoirien, toujours sous contrat avec l’AFC Bournemouth, est au cœur de négociations intenses en cette fin de mercato, l’aspect financier du dossier illustre parfaitement la logique de marché qui anime aujourd’hui les transferts européens.
#1 Un salaire Premier League calibré sur les standards anglais
Lors de son arrivée à Bournemouth, à l’été 2023, le club anglais avait investi un peu plus de 25 millions d’euros pour sécuriser sa signature. Dans le même temps, le joueur de 25 ans bénéficiait d’un contrat aligné sur les standards économiques de la Premier League : 2,88 millions d’euros brut annuels, soit environ 240 000 euros par mois. Un montant élevé au regard de son statut, mais qui demeure modeste comparé aux stars du championnat anglais.
Ce salaire se situait dans la fourchette intermédiaire des rémunérations de Bournemouth, un club qui gère ses masses salariales avec une certaine prudence, loin des sommes astronomiques observées dans les cadors du Royaume. Pour rappel, lors de son prêt à l’AJ Auxerre la saison dernière, la moitié de ses émoluments avait été assumée par le club bourguignon, signe de la difficulté pour les clubs français de supporter seuls des salaires calibrés sur la Premier League.
#2 L’OM prêt à surenchérir pour sécuriser son milieu offensif
À Marseille, l’équation change. Selon les informations, le natif d’Abidjan devrait percevoir un salaire annuel brut de 3,8 millions d’euros, soit une hausse de près de 32 % par rapport à ses émoluments actuels en Angleterre. Rapporté en francs CFA, cela équivaut à environ 2,49 milliards, un chiffre révélateur du poids économique que représente l’OM en Ligue 1.
Pour l’Olympique de Marseille, il s’agit d’un investissement assumé dans un contexte budgétaire tendu : le club phocéen cherche à renforcer son secteur offensif sans pour autant compromettre l’équilibre de sa masse salariale, déjà fortement sollicitée par les contrats de cadres comme Geoffrey Kondogbia ou Pierre-Emerick Aubameyang.
#3 Un signal fort dans le marché des transferts français
Cette surenchère salariale illustre deux réalités : d’une part, la nécessité pour les clubs de Ligue 1 de s’aligner — voire de dépasser — certains standards européens pour attirer des profils en pleine maturité footballistique ; d’autre part, la volonté de l’OM de redevenir un acteur majeur sur le marché, capable de rivaliser financièrement avec des clubs disposant d’une assise économique supérieure.
Si l’officialisation du transfert ne devrait tarder, le cas Hamed Junior Traoré confirme une tendance structurelle : pour attirer et retenir des talents issus du marché anglais, la Ligue 1 doit accepter de casser ses grilles salariales historiques. Marseille, en offrant à son futur milieu offensif un contrat plus rémunérateur qu’en Premier League, envoie un message clair : le club est prêt à investir lourdement pour accélérer sa reconstruction sportive.