Formé au Toulouse FC, Manu Koné a gravi les échelons avec patience et ténacité avant de devenir aujourd’hui l’un des moteurs du milieu de terrain de l’AS Rome. Parti de la Ville rose pour tenter sa chance en Allemagne, puis en Italie, le joueur de 23 ans illustre à merveille le parcours du footballeur travailleur, souvent dans l’ombre, mais qui finit par éclater au grand jour.
#1 Toulouse, le point de départ d’un talent discret
Issu du centre de formation du TFC, Manu Koné n’a pas eu le parcours le plus linéaire. À Toulouse, il s’impose progressivement devenant un maillon essentiel du milieu de terrain malgré son jeune âge. À cette époque, son salaire n’excédait pas les 180 000 euros bruts par an, un montant modeste à l’échelle du football professionnel, mais qui traduisait bien le statut d’un jeune espoir en devenir.
Ses performances en Ligue 2 puis en Ligue 1 attirent rapidement les regards au-delà des frontières. En 2021, le Borussia Mönchengladbach flaire la bonne affaire et le recrute pour environ 9 millions d’euros, laissant déjà présager d’une belle progression.
#2 Mönchengladbach, le tremplin allemand et la consécration salariale
En rejoignant le Borussia, Manu Koné découvre un championnat exigeant et un environnement où la rigueur tactique et physique est reine. Dès ses débuts en Bundesliga, il impressionne par sa maturité et son aisance balle au pied.
Côté finances, le changement est radical : son salaire grimpe alors à 1,92 million d’euros par an, soit près de 16 fois plus que ce qu’il percevait à Toulouse. Une évolution qui symbolise non seulement son ascension sportive, mais aussi la reconnaissance d’un potentiel désormais confirmé.
Malgré les blessures et les périodes de doute, Koné s’impose comme un titulaire régulier du Borussia, attirant logiquement l’attention de clubs plus huppés d’Europe.
#3 Rome, l’étape de la confirmation et le jackpot mérité
L’été 2024 marque un nouveau tournant dans sa carrière : l’AS Rome débourse 18 millions d’euros pour s’offrir les services du milieu français. Dans la capitale italienne, Koné franchit une nouvelle dimension. Titulaire dans 46 matchs toutes compétitions confondues dès sa première saison, il séduit par sa combativité et sa régularité.
Cette progression s’accompagne d’une revalorisation salariale spectaculaire : son contrat de cinq ans lui assure désormais 5,19 millions d’euros par an, soit plus de deux fois et demie ce qu’il gagnait en Allemagne. Ce statut de cadre le place parmi les joueurs les mieux rémunérés de la Roma, aux côtés de Paulo Dybala et Gianluca Mancini.
#4 Le “sous-coté” qui prend sa revanche
Didier Deschamps ne s’y trompe pas : Manu Koné est un joueur “sous-coté”, discret médiatiquement, mais d’une importance capitale sur le terrain. Son volume de jeu, sa capacité à casser les lignes et son sens du collectif font de lui un atout rare, aussi bien pour son club que potentiellement pour l’équipe de France.
Parti de Toulouse avec humilité, Koné incarne aujourd’hui le profil du footballeur moderne : travailleur, intelligent dans le jeu, et récompensé par une ascension aussi constante que méritée.