Ignatius Ganago, l’attaquant international camerounais de 26 ans, s’apprête à retrouver le FC Nantes le 1er janvier 2026 après une expérience mitigée en Major League Soccer. Prêté depuis début 2025 au New England Revolution, le club du Massachusetts a annoncé qu’il ne lèverait pas l’option d’achat de 3,5 millions d’euros.
#1 Un salaire américain qui reflète les ambitions de la MLS
Durant son passage au New England Revolution, Ignatius Ganago a bénéficié d’une rémunération annuelle de 1 122 000 euros (1 300 000 dollars), selon les données officielles de la Major League Soccer. Cette somme, qui inclut les compensations garanties, le plaçait dans la catégorie des joueurs désignés de la franchise du Massachusetts, un statut réservé aux éléments jugés stratégiques par les clubs américains.
Concrètement, l’attaquant camerounais percevait 93 500 euros par mois, soit 21 577 euros par semaine ou encore 3 074 euros par jour. Un niveau de salaire qui représente une augmentation substantielle par rapport à sa rémunération nantaise et qui témoigne de l’attractivité financière croissante de la MLS pour les joueurs internationaux en quête de rebond. Cette enveloppe salariale illustre également la volonté du championnat nord-américain de s’imposer comme une destination crédible pour des profils expérimentés, au-delà de la simple phase de fin de carrière.
#2 Des statistiques en demi-teinte qui n’ont pas convaincu
Malgré cet investissement financier conséquent, le bilan statistique de Ganago reste mitigé : 20 matches disputés entre fin février et octobre 2025, pour un total de trois buts et quatre passes décisives. Si ces chiffres ne sont pas catastrophiques, ils restent insuffisants au regard des attentes placées en lui et du salaire versé. Le rendement de l’attaquant s’établit ainsi à une contribution offensive tous les 2,8 matches en moyenne, un ratio qui peine à justifier son statut de joueur désigné.
Les blessures ont lourdement pesé sur sa saison. Une atteinte aux ischio-jambiers en mai et juin, suivie d’une blessure au mollet, ont fragmenté son exercice et l’ont empêché de trouver une véritable continuité. Son dernier match remonte au 7 septembre, ce qui signifie qu’il aura manqué près de quatre mois de compétition d’ici son retour en France. Cette fragilité physique récurrente, déjà observable lors de sa grave rupture du ligament croisé fin 2023 à Nantes, soulève des interrogations légitimes sur sa capacité à enchaîner les rencontres au plus haut niveau.
#3 Un choix économique qui interroge la stratégie du club
La décision du New England Revolution de ne pas lever l’option d’achat fixée à 3,5 millions d’euros constitue un aveu d’échec sportif mais aussi une logique économique implacable. En refusant de pérenniser l’investissement, le club américain évite de cumuler un transfert de plusieurs millions avec un salaire annuel supérieur au million d’euros, soit un engagement total qui aurait dépassé les 7 millions d’euros sur deux ans minimum.
Cette non-levée d’option soulève également des questions sur la politique de recrutement de la franchise. Investir 1,3 million de dollars annuels sur un joueur en prêt sans garantie de résultat représente un pari financier risqué, d’autant que la MLS impose des contraintes salariales strictes via son système de salary cap. Chaque dollar dépensé sur Ganago aurait pu être alloué à d’autres postes ou à un joueur plus régulier physiquement. Le club devra désormais réorienter ses ressources vers un profil offensif plus fiable pour la saison 2026.
#4 Retour à Nantes : un défi de rédemption sous pression
Ignatius Ganago va retrouver le FC Nantes où il reste sous contrat jusqu’en 2027, avec un bilan canari peu flatteur de 6 buts en 57 matches depuis son arrivée à l’été 2022. Son ratio d’efficacité avec les Jaune et Vert s’établit donc à un but tous les 9,5 matches, bien en deçà des standards attendus pour un attaquant de Ligue 1. À 26 ans, il arrive à un moment charnière de sa carrière où les prochains mois seront déterminants pour prouver qu’il peut encore s’imposer dans l’élite européenne.
La question salariale sera centrale dans ses discussions avec la direction nantaise. Il est peu probable que le club breton accepte de maintenir une rémunération équivalente à celle versée par New England, d’autant que Ganago n’aura disputé aucun match durant près de quatre mois. Un réajustement à la baisse ou un nouveau prêt semblent être les scénarios les plus probables. L’attaquant devra également convaincre sportivement : avec 15 sélections en équipe du Cameroun, il possède le pedigree international, mais ses performances en club restent insuffisantes pour justifier une place de titulaire indiscutable. Son passage américain, bien que décevant, pourrait néanmoins lui avoir permis de retrouver du temps de jeu et de la confiance, des éléments psychologiques cruciaux pour relancer une carrière qui stagne depuis sa grave blessure de 2023.
