À tournoi exceptionnel, mercato spectaculaire. La Coupe du Monde des Clubs de la FIFA 2025, qui se tient aux États-Unis, a déclenché une vague de mouvements sur le marché des transferts. Pour répondre à cette compétition inédite, la FIFA a ouvert une fenêtre spéciale d’enregistrement des joueurs du 1er au 10 juin. Une aubaine pour les clubs engagés, et une opportunité unique pour les joueurs africains de se projeter sur l’une des plus grandes scènes mondiales.
Dans ce contexte, trois transferts ont particulièrement retenu l’attention, tant par leur montant que par leur portée symbolique et sportive. Zoom sur Rayan Aït-Nouri, Rayan Cherki et Dário Essugo : les nouveaux visages du football africain qui veulent briller sur la scène mondiale.
#1 Rayan Aït-Nouri – L’arme tactique de Guardiola
Arrivé en provenance de Wolverhampton, Rayan Aït-Nouri est la troisième recrue de Manchester City pour la Coupe du Monde des Clubs. À seulement 24 ans, le latéral gauche algérien s’est imposé comme l’un des profils les plus intrigants de Premier League ces dernières saisons. Ce transfert s’élève à environ 36,8 millions d’euros, un investissement que Pep Guardiola n’a pas fait à la légère.
Ce qui séduit chez Aït-Nouri, c’est sa capacité à offrir une double lecture du jeu : défenseur rigoureux et fin relanceur, il peut aussi évoluer en piston ou même au cœur du jeu dans un rôle hybride, très prisé par Guardiola. En intégrant l’effectif des Citizens pour le Mondial des Clubs, Aït-Nouri pourrait bien devenir le facteur X sur le flanc gauche, surtout face aux blocs bas que City affrontera probablement.
Mais au-delà de l’aspect tactique, ce transfert marque aussi une montée en puissance du football algérien sur la scène internationale, avec un joueur capable de s’imposer dans un effectif d’élite. Sa participation au tournoi pourrait bien servir de tremplin vers une saison 2025/26 de tous les défis.
#2 Rayan Cherki – Le pari créatif de City
À 21 ans, Rayan Cherki n’est plus une promesse, mais une réalité. Formé à l’OL, le milieu offensif d’origine algérienne a été arraché par Manchester City pour la somme de 36,5 millions d’euros, dans l’urgence de remplacer un certain Kevin De Bruyne. Une mission difficile, mais qui démontre la confiance du staff mancunien en son génie créatif.
Cherki arrive avec un bagage technique au-dessus de la moyenne, une vision du jeu hors normes et un flair qui rappelle parfois celui d’un Riyad Mahrez à ses débuts à City. Mais contrairement à Mahrez, Cherki est destiné à évoluer dans l’axe, où il pourra dicter le tempo, casser des lignes, et offrir des solutions inédites dans les petits espaces.
Ce transfert est aussi une victoire symbolique pour la diaspora franco-algérienne, et un signal fort : les clubs de l’élite ne se contentent plus de profils physiques ou défensifs en provenance d’Afrique ou de ses diasporas. Ils recherchent désormais des artistes du ballon, capables de faire la différence sur la plus grande des scènes.
#3 Dário Essugo – Le diamant angolais de Chelsea
À seulement 20 ans, Dário Essugo quitte le Sporting CP pour rejoindre Chelsea dans le cadre d’un transfert de 23 millions d’euros. Le milieu défensif angolais a signé jusqu’en juin 2033, preuve de la confiance des Blues en son potentiel à long terme. Pour le Mondial des Clubs, Chelsea voulait du physique, de la jeunesse et de l’intensité : Essugo coche toutes les cases.
Capable d’évoluer en sentinelle comme en box-to-box, le natif de Luanda impressionne par sa maturité tactique et son volume de jeu. Formé à l’école du Sporting, il a très tôt été perçu comme l’un des plus grands espoirs du football lusophone. Son intégration dans l’effectif londonien vise à stabiliser le milieu, surtout après une saison 2024/25 marquée par des irrégularités.
Mais au-delà du terrain, l’arrivée d’Essugo en Angleterre incarne aussi une nouvelle ère pour le football angolais. Longtemps resté dans l’ombre des grandes nations africaines, l’Angola place enfin un de ses joyaux dans une équipe majeure pour un tournoi planétaire. Un signal fort pour une jeunesse angolaise en quête de modèles.
Conclusion : Trois visages, un même rêve africain
Avec Aït-Nouri, Cherki et Essugo, l’Afrique se présente à la Coupe du Monde des Clubs 2025 sous des traits variés, mais tous tournés vers l’excellence. Défenseur polyvalent, créateur inspiré ou récupérateur infatigable, ces joueurs incarnent la diversité et la richesse du talent africain. Et si leurs clubs respectifs espèrent aller au bout du tournoi, eux rêvent aussi de marquer l’histoire, non seulement pour eux-mêmes, mais pour tout un continent.