La Coupe du monde des clubs 2025, qui s’annonce comme une édition inédite avec son nouveau format élargi, fait déjà vibrer les amateurs de football aux quatre coins du globe. Pourtant, alors que les plus grands clubs s’apprêtent à en découdre, plusieurs figures majeures du football africain ne seront pas de la fête.
Pour des raisons sportives, contractuelles ou liées aux performances collectives de leurs clubs, des icônes telles que Sadio Mané, Mohamed Salah, Riyad Mahrez, André Onana ou encore Franck Kessié regarderont la compétition depuis leur canapé. Retour sur les absences marquantes de ces stars du continent.
#1 Sadio Mané – Le roi sans royaume
L’image de Sadio Mané brandissant un trophée européen avec Liverpool semble déjà loin. Transféré en Arabie saoudite à Al-Nassr, l’attaquant sénégalais n’a pas pu inscrire son nom dans la prestigieuse liste des participants au Mondial des clubs 2025. Et pour cause : les clubs saoudiens n’ont pas obtenu les points suffisants dans le classement FIFA pour qualifier plusieurs équipes, malgré leurs investissements massifs.
Mais au-delà du classement, l’absence de Mané symbolise le choix de nombreux joueurs africains de privilégier une certaine sécurité financière au détriment des grandes compétitions européennes. À 33 ans lors du tournoi, Mané aurait pu encore briller sur la scène mondiale. Son absence interroge aussi sur la visibilité des joueurs africains évoluant hors d’Europe, même s’ils restent parmi les meilleurs du continent.
#2 Mohamed Salah – Le pharaon déchu de l’Europe
Mohamed Salah et la Ligue des champions, c’est une histoire passionnée, avec ses sommets (le sacre de 2019) et ses douleurs (la finale de 2018 perdue contre le Real Madrid). Mais en 2025, Liverpool sera absent de la Coupe du monde des clubs, faute de qualification par voie continentale. L’Égyptien, pourtant resté fidèle au club malgré des rumeurs persistantes de départ en Arabie, ne pourra donc pas illuminer le tournoi.
Cette absence est d’autant plus cruelle qu’elle pourrait être la dernière opportunité pour Salah de briller à ce niveau avec les Reds. À l’orée de la trentaine bien entamée, l’ailier voit se refermer peu à peu les portes des grandes joutes internationales. Et cela pose la question : Mohamed Salah aura-t-il une dernière danse européenne avant un éventuel exil lucratif ?
#3 Riyad Mahrez – Le magicien en exil
Riyad Mahrez, homme clé du triplé historique de Manchester City en 2023, a surpris tout le monde en rejoignant Al-Ahli en Arabie saoudite. Une décision que beaucoup ont interprétée comme une semi-retraite sportive. Résultat : Mahrez, malgré son talent toujours intact, est hors des radars de la Coupe du monde des clubs.
Son absence est un crève-cœur pour les amoureux du beau jeu. L’Algérien reste l’un des dribbleurs les plus élégants de sa génération. Mais le contexte compétitif en Arabie n’a pas permis à Al-Ahli de se hisser parmi les élus. Mahrez, à 34 ans en 2025, risque de voir cette compétition lui passer définitivement sous le nez. Une perte non seulement pour l’Algérie, mais pour le football tout court.
#4 André Onana – Un géant mal embarqué
L’année 2023/24 aurait pu être celle de la consécration pour André Onana avec Manchester United. Mais entre les boulettes, les critiques et une défense aux abois, les Red Devils n’ont pas su répondre présent en Europe. Résultat : pas de Ligue des champions, pas de Coupe du monde des clubs, et un Onana isolé malgré des performances en nette progression sur la fin de saison.
L’absence du Camerounais, l’un des meilleurs gardiens africains de sa génération, est d’autant plus frustrante que son profil aurait pu séduire lors d’un tournoi aussi relevé. Onana paie ici les erreurs collectives de son équipe, mais aussi le tumulte de son début de saison anglaise. Pour la saison 2025/26, il devra se contenter de regagner en constance… en espérant que l’avenir lui offre une autre scène mondiale.
#5 Franck Kessié – L’oublié des grands rendez-vous
Ancien cadre de l’AC Milan et du FC Barcelone, Franck Kessié avait tous les atouts pour être un habitué des sommets européens. Mais son départ à Al-Ahli (Arabie Saoudite) l’a éloigné des projecteurs. Résultat logique : l’Ivoirien, pourtant encore dans la force de l’âge, manquera l’édition 2025 du Mondial des clubs.
Le milieu de terrain incarne à merveille le dilemme qui ronge certains talents africains : rester dans l’élite pour gagner des titres ou explorer des championnats plus confortables économiquement, au détriment de la gloire sportive. Le choix de Kessié a été clair. Mais à quel prix ? À l’heure où la Côte d’Ivoire cherche à retrouver une place de choix sur la scène mondiale, l’absence d’un tel joueur dans une compétition d’envergure interroge sur la stratégie de carrière des meilleurs talents africains.
Conclusion :
La Coupe du monde des clubs 2025 s’annonce passionnante, mais elle portera aussi l’empreinte d’absences marquantes. Mané, Salah, Mahrez, Onana et Kessié ne seront pas de la partie — un constat qui renforce le débat sur les choix de carrière des stars africaines. Entre gloire européenne et exil doré, le football du continent est à la croisée des chemins. En attendant, les fans africains suivront la compétition avec un pincement au cœur… et l’espoir qu’un nouveau héros émerge pour faire briller l’Afrique sur la scène mondiale.